À la gare de Cholet, le train à soufflé plus de trois fois en un siècle et demi.

MICKAEL LECLERC

La gare de Cholet fut construite en 1866 en haut de la rue du Paradis. Faut-il y voir un clin d'œil à ce nouveau mode de transport du XIXème siècle et les rêves d'évasion qu'il offrait.

Sous le Troisième Empire Cholet, comme de nombreuses villes en France réclame son chemin de fer. On surnommera ironiquement  certaines de ces voies nouvelles apparaissant en nombres, les voies électorales ! L'empereur Napoléon III accorde enfin son feu vert pour la construction d'un tronçon de 43 km entre la préfecture, Angers, et la nouvelle sous-préfecture du département depuis 1857. Cette ligne sera exploitée par la compagnie des Chemins de fer d'Orléans.

Dans les années suivantes, deux nouveaux tronçons sont ouverts : en 1868, une liaison vers les Deux-Sèvres et la préfecture de Niort. En 1882, une nouvelle voie vers Clisson et Nantes est inaugurée.




La façade de la gare dans les années 1960-70
La façade de la gare dans les années 1960-70

Toutes les gares du tronçon sont construites dans le même style, avec une façade en "maillot de bain" alternant bandes de briques rouges et bandes de pierres calcaires blanches. À l'arrière du bâtiment, une belle marquise construite au début du XXème siècle a été conservée. Les poutrelles d'acier rivetées et la verrière ont remarquablement restaurée.

La gare dispose actuellement de deux quais. À sa droite, on peut encore observer aujourd’hui les anciens bâtiments de la gare de marchandises aujourd'hui en grande partie à l'abandon. Enjambant l'ensemble des voies, la "Passerelle" fait le lien entre la place du 77ème régiment d'Infanterie et le Boulevard de Strasbourg. Construite durant l'entre-deux-guerre, elle a aussi fait l'objet d'une restauration récente.

Durant les 30 Glorieuses,  la ligne menant vers Niort est fermée faisant ainsi de la gare de Cholet un terminus. La gare compte aujourd'hui deux destinations : Nantes et Angers. Et dessert encore certains villes comme Chemillé ou Clisson. Les arrêts dans les villages disposant d'une gare (Trémentines, Torfou...) sont devenus de plus en plus rares  et ont peu à peu disparu, rentabilité oblige.

La physionomie de ce quartier est actuellement en plein bouleversement, de nouveaux immeubles ont été construit le long des voies ou sur la place du 77ème R.I. L'ancienne gare de marchandises abandonnée à été livrée aux bulldozers récemment. Cet espace coupant quelque peu Cholet en deux parties reste encore à aménager et inventer.





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