Pourquoi les cloches du Sacré-Coeur de Cholet sonnent-elles chaque vendredi à 15 heures ?
MICKAEL LECLERC
La réponse à cette question se trouve dans une pièce jouxtant la sacristie de l'église. Accroché au mur, un cadre contenant un manuscrit sur parchemin enluminé à la manière du Moyen-Age nous renseigne sur l'origine de cette coutume établie il y a près de 70 ans.
Cette coutume provient du principal donnateur ayant permis d'édifier l'église du Sacré-Cœur, le docteur Sourice et sa sœur Mlle Sourice. Cette riche famille choletaise sans héritier directs, avait choisi de léguer une partie de sa fortune pour l'édification de la nouvelle église de 1937 à 1941 ainsi que le terrain sur lequel l'église fut édifiée.
Voici la retranscription des notes laissées par la famille, encore affichées dans une salle à l'arrière de l'église.
Extrait des notes de Mlle Sourice et du Docteur Sourice :
"Si l'église du Sacré-Cœur de Cholet est, en grande partie, construite avec nos deniers, nous demandons qu'une œuvre de réparation pour les outrages envers Notre Seigneur au Saint Sacrement de l'Autel soit établie.
En même temps, il serait fait une fondation de douze messes, chaque année à cette intention réparatrice et pour la conversion des pécheurs, messes à dire le 1er vendredi de chaque moi.
Une 2ème fondation de douze messes chaque année sera faite pour les âmes du Purgatoire.
Une 3ème fondation également de douze messes chaque année pour les membres de la famille Sourice-Breheret.
Je demanderai que, tous les vendredis, à trois heures, on sonne la cloche pour rappeler la mort de Notre Seigneur.
Je désire vivement que cette pieuse coutume soit établie, non seulement je le désire, mais si nous versons un million pour cette paroisse, j'exige que cette coutume soit établie, ainsi que les trois fondations indiquées ci-dessus."
Ainsi, chaque vendredi à 15 h, une ritournelle est jouée sur le carillon de 49 cloches, selon les vœux de la famille Sourice.
Voici la retranscription des notes laissées par la famille, encore affichées dans une salle à l'arrière de l'église.
Extrait des notes de Mlle Sourice et du Docteur Sourice :
"Si l'église du Sacré-Cœur de Cholet est, en grande partie, construite avec nos deniers, nous demandons qu'une œuvre de réparation pour les outrages envers Notre Seigneur au Saint Sacrement de l'Autel soit établie.
En même temps, il serait fait une fondation de douze messes, chaque année à cette intention réparatrice et pour la conversion des pécheurs, messes à dire le 1er vendredi de chaque moi.
Une 2ème fondation de douze messes chaque année sera faite pour les âmes du Purgatoire.
Une 3ème fondation également de douze messes chaque année pour les membres de la famille Sourice-Breheret.
Je demanderai que, tous les vendredis, à trois heures, on sonne la cloche pour rappeler la mort de Notre Seigneur.
Je désire vivement que cette pieuse coutume soit établie, non seulement je le désire, mais si nous versons un million pour cette paroisse, j'exige que cette coutume soit établie, ainsi que les trois fondations indiquées ci-dessus."
Ainsi, chaque vendredi à 15 h, une ritournelle est jouée sur le carillon de 49 cloches, selon les vœux de la famille Sourice.
Une des trois cloches de volée, celle-ci est baptisée Jeanne en l'honneur de Jeanne Sourice
La générosité de cette famille se retrouve également en haut du clocher. Les 3 cloches de volée ont reçu des noms de membres de la famille Sourice. Sur ces cloches sont gravées des inscriptions rappelant aux générations futures qui ont été les principaux bienfaiteurs de la nouvelle église.
Sur la première cloche (donnant la note FA) figure l'inscription suivante :
« JE M'APPELLE JEANNE EN SOUVENIR DE MELLE JEANNE SOURICE, DÉCÉDÉE À CHOLET LE 8 MARS 1933. J'AI POUR MARRAINE MADAME CESBRON-LAVAU DU CHÊNE LANDRY, ET POUR PARRAIN MONSIEUR DARMAILLACQ, MAIRE DE LA VILLE DE CHOLET, CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR.
LORSQUE LES CLOCHES SONNERONT, ELLES RAPPELLERONT LA MÉMOIRE D'UNE FAMILLE DÉSORMAIS ÉTEINTE, CEUX QUI ONT CONNU ET AIMÉ LES MEMBRES DE CETTE FAMILLE AURONT UN PIEUX SOUVENIR POUR LA BONTÉ ET LA GÉNÉROSITÉ DONT ILS ONT FAIT PREUVE AU REGARD DES HABITANTS DE CETTE VILLE, QUI LEUR MÉRITERONT PRIÈRE ET RECONNAISSANCE ».
La seconde cloche (donnant la note SOL) est baptisée Émile en souvenir d' Émile Sourice, décédé en 1919, un autre membre de la famille.
"IL A ÉTÉ DONNE A CETTE CLOCHE LE NOM D’ÉMILE EN SOUVENIR DE MONSIEUR ÉMILE SOURICE, INDUSTRIEL A CHOLET, DÉCÉDÉ EN CETTE VILLE LE 2 SEPTEMBRE 1919. ELLE A POUR MARRAINE, MADEMOISELLE MARIE BARON, ET POUR PARRAIN MONSIEUR ARMAND ALLEREAU, INDUSTRIEL, SUCCESSEUR DE LA MAISON ÉMILE SOURICE JEUNE.
La troisième cloche (donnant la note LA) se prénomme Maximin, en souvenir du Docteur Sourice comme le souligne l'inscription qui y figure :
« CETTE CLOCHE A REÇU AU BAPTÊME, LE NOM DE MAXIMIN EN SOUVENIR DU BON DOCTEUR MAXIMIN SOURICE DE CHOLET, DÉCÉDÉ EN CETTE VILLE LE 18 AVRIL 1937
ELLE A POUR MARRAINE, MADAME CHARPENTIER, ET POUR PARRAIN, MONSIEUR VILLEDEY, INDUSTRIEL, CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR».