L'Enclave de Treize-Vents
N. D.
Si la limite nord du canton suit sagement la Sèvre entre Tiffauges et Mortagne, en amont par contre son tracé prend un tour bien étrange, au point qu’à cet endroit la route N149 passe constamment d’un département à l’autre (Vendée/Deux-Sèvres) sur quelques dizaines de kilomètres. Qu’est-ce qui explique un découpage aussi irrégulier ?

Carte 1 – Situation au Moyen-Age (cliquer sur les cartes pour les agrandir)

Carte 2 – La fondation de la paroisse de La Chapelle-Largeau isole l'Enclave
Si les habitants de l’Enclave ne se rendaient pas aux offices de La Chapelle-Largeau, c’est peut-être que l’aménagement de chaussées sur la Sèvre – favorisé par le développement des moulins – permettait de se rendre à Saint-Laurent, sur la rive gauche, principalement pour recevoir les baptêmes. Pour les autres sacrements, il fallait l’accord du curé de Treize-Vents.

Carte 3 – Situation de l'Enclave au XIXe siècle
Carte 3 – Le XIXe siècle si friand de rationalisme ne pouvait se satisfaire de cet héritage médiéval. La Monarchie de Juillet se fit fort de régler cette question. La Loi du Cadastre mit ainsi un terme à l’existence de l’Enclave de Treize-Vents, qui fut rattachée à la commune de Saint-Laurent-sur-Sèvre par une ordonnance royale de 1835.
Voilà qui explique ce découpage pour le moins surprenant que l’on devine sur les hauteurs de Saint-Laurent et de Treize-Vents, en changeant constamment de départements, depuis la Trique jusqu'au Temple.
(Note : La commune de La Chapelle-Largeau a fusionné avec celle de Mauléon en 1973.)