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Sur les traces des arbres remarquables des Mauges...

Ils étendent leur ramure fièrement. Visibles de loin, leurs lourdes branches sont marquées par le temps, la circonférence de leur tronc trahit leur âge avancé. Ils sont encore quelques uns, ces arbres pluri séculaires à avoir échappé aux haches, aux tronçonneuses ainsi qu'autres catastrophes naturelles ou maladies. Certains étaient déjà là à la fin du Moyen Age, d'autres plus récents, ont "à peine" un siècle. En 2002, le CPIE Loire et Mauges recensait dans un ouvrage intitulé "Des arbres et des cimes" 168 arbres dits remarquables dans les Mauges. Voici un bref aperçu de quelques uns d'entre eux...


Les vieux chênes des Mauges

Le vieux chêne de la Goubaudière
Le vieux chêne de la Goubaudière
A Cholet, près du Lac de Ribou se trouve le chêne de la Goubaudière. Celui-ci domine depuis plusieurs siècles les hauteurs de la vallée de la Moine, bien avant que la retenue d'eau de Ribou n'ait été créée. Cet arbre remarquable a vu se succéder les différentes générations à cet endroit, il a jusqu'ici échappé aux haches et tronçonneuses ainsi qu'autres catastrophes naturelles ou maladies. Situé trop en hauteur, il n'a pas été submerger lors de la mise en haut du barrage en 1958 et constitue dorénavant un repère dans le paysage. En 1793, on raconte que la famille habitant la ferme voisine fut fusillée à son pied par les soldats républicains.

Un autre chêne vieux d'environ 600 ans, au tronc impressionnant est à signaler à la ferme de la Rigaudière, sur la commune de la Tourlandry. Il s'agit d'un chêne têtard, d'une hauteur de 12 mètres pour un tronc de 6 a 7 mètres de circonférence. Le fermier taillait régulièrement, en général tous les 7 ou 8 ans, les branches du tronc pour en faire du bois de chauffage. Ainsi, une tête semblable à celle des têtard de nos mares se formaient et grossissait d'années en années, d'où cette appellation. Cette pratique est malheureusement de plus en plus rare du fait de la raréfaction des haies et des gros sujets. Cet arbre au tronc creux est typique des cachettes que pouvait rechercher les habitants lors du passage des colonnes infernales républicaines en 1793-1794.

On compterait actuellement près d'une trentaine de chênes pluriséculaires comme ceux-ci répartis aux quatre coins des Mauges.

Des arbres christianisés

Sanctuaire Saint Joseph du Chêne de Villedieu
Sanctuaire Saint Joseph du Chêne de Villedieu
A la Poitevinière, se trouve le chêne dit de "Saint Joseph", cette arbre à la circonférence impressionnante (7,60 m), protège les habitants du lieu-dit de la Vollerie. Il abrite au coeur de son tronc creux, une statue de Saint-Joseph, déposée ici au début du siècle dernier par la grand mère de l'actuel propriétaire de la ferme afin de lui porter bonheur.

A Villedieu-la-Blouère, un autre chêne pluriséculaire bien connu des habitants des Mauges résiste tant bien que mal aux années qui passent. En 1856, une statue de Saint-Joseph, patron des artisans et charpentiers, fut installée dans le tronc creux, par le curé Peltrier. C'est durant une promenade avec un ami jésuite, que les deux hommes eurent l'idée de christianiser ce chêne vénérable de 1500 ans, alors que les paysans de la ferme voisine s'en servait d'abri pour leurs outils.

Ce arbre, décapité par la foudre en des temps anciens, ne veut pas mourir, les branches latérales s'acharnent à survivre.Des plaques en zinc ont été installées afin de couvrir les parties du tronc mises à nus, sans écorces, et prévenir ainsi tout parasite ou maladie.

Par la suite, un oratoire en brique puis une chapelle (1866-1869) attenante furent construits afin d'abriter les pèlerins des intempéries. Tous les ans, le dernier dimanche d'août à lieu le pèlerinage annuel à Notre-Dame du Chêne.

L'if, un arbre qui résiste au temps

Il était autrefois en bonne place dans les cimetières. Beaucoup malheureusement ont été abattus avec le déplacement de ces cimetières anciens vers l'extérieur des agglomérations. A la Chapelle du Genêt sur la place de l'église, un if séculaire classé, datant du XIVeme siècle, se dresse fièrement protégé par une belle grille en fer forgé. Cet if funéraire se trouve à l'emplacement de l'ancien cimetière certains disent qu'il aurait été planté à l'occasion de la fondation de la paroisse. En tout cas, en 1621, il est est déjà fait mention dans les archives de la paroisse, signe qu'il attirait déjà l'attention.

Au Cholet, l'ancien cimetière Saint pierre a également gardé ses ifs anciens plantes à la fin du XVIIIème siècle, à la création du cimetière. Aujourd'hui le cimetière désaffecté depuis 1967 a été transformé en parc de quartier, seul le calvaire et le portail de l'entrée rappellent la fonction initiale de ce lieu.

Les ifs furent souvent plantés dans les cimetières, d'une part pour leur robustesse, d'autre part, parce que leurs aiguilles permettaient d'absorber les odeurs répugnantes émanant des sols.

De nombreux à arbres remarquables disparus

L'orme de Sully aux Gardes
L'orme de Sully aux Gardes
D'autres de ces arbres n'ont pas eu cette chance, certains ont disparu, victime de maladies, de la foudre, des coups de hache ou tronçonneuses...

Le Chêne enragé en fôret de Nuaillé a disparu il y a quelques années foudroyé lors d'un orage, l'Orme des Gardes, planté vers 1620-1630, sur l'initiative du ministre de Louis XIII, Sully existait encore vers 1910 sur d'anciennes cartes postales, la maladie en est venue à bout.

Il existe certainement d'autres sujets, non connus, situés à l'abri des regards, abrités derrière les hauts murs de certaines propriétés qui mériteraient l'appellation d'arbres remarquables, comme ceux que l'on peut admirer dans le parc du château du Martreil, à Sainte Christine, où l'on peut admirer un remarquable cormier vieux de 250 ans avec une circonférence exceptionnelle de 3 mètres.




Rédigé par Mickaël LECLERC le Lundi 13 Mai 2013 à 19:30 | Lu 949 fois
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